Jeudi 23 novembre, Contre Attaque organisait à Nantes une soirée sur les violences judiciaires, en présence de la dessinatrice Ana Pich’, du journaliste Christophe Cecil Garnier, de l’avocat Pierre Huriet et de la chercheuse Anne-Sophie Simpère. La Librairie les Bien Aime.e.s était présente et proposait des livres permettant d’approfondir le thème de la soirée.
Dans cet échange formateur, il a été question de la manière dont fonctionne la justice, du déroulement des procès, de l’impunité des violences policières et patriarcales, de la justice de classe…
Les intervenant-es ont expliqué les nombreux «filtres» implicites présents dans une procédure judiciaire, des filtres qui «sélectionnent» les personnes à punir. Du contrôle de police aux décisions des magistrats, une série de choix font que plus on est riche, puissant et blanc, plus on échappe à la justice. Et plus on est pauvre, marginalisé-e, racisé-e, plus on a de chance de passer en comparution immédiate et d’être incarcéré-e.
La justice à deux vitesses, la criminalisation des classes populaires et l’indulgence envers les puissants ont été illustrés par des cas concrets et des interventions précise et captivantes. Une manière de découvrir ou de confirmer les connaissances que nous avons du système judiciaire.
Le contexte nantais, la sévérité judiciaire et la collusion criante entre la justice et la police ont aussi été évoquées. Enfin, l’assemblée s’est interrogée sur les façon de résister à cette situation : faut-il saisir la justice ou s’en affranchir totalement ? Comment tenir une défense collective ?
Vous pouvez retrouver le dernier livre d’Anne-Sophie Simpère «police partout, justice nulle part» et celui d’Ana Pich’ «Chroniques de l’injustice ordinaire» dans toutes les bonnes librairies. Et les articles de Chistophe Cecil Garnier se trouvent dans le média StreetPress, qui mène un gros travail d’enquête indépendant.
Merci au Labo Diva qui a accueilli la soirée et à toutes les personnes présentes !
Croquis par Ana Pich’
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