Gabriel Attal de Couriss est un rejeton d’une lignée aristocratique, dont la maman est productrice de films d’entreprises et son papa avocat et producteur de cinéma. Il est Premier Ministre à 34 ans seulement.
Premier Ministre en ayant réussi l’exploit de ne jamais travailler de sa vie, il n’a jamais mis non plus un pied à l’école publique. Élève dans un établissement privé parisien, l’école Alsacienne, il fait un tour à Science Po avant d’entrer en politique. Pistonné par son compagnon Stéphane Séjourné, macroniste hardcore, proche conseiller du président, il avait été propulsé Ministre de l’Éducation en 2023, puis chef du gouvernement.
Millionnaire depuis l’âge de 25 ans sans être jamais sorti des beaux quartiers parisiens, il est l’incarnation même de la richesse et de la domination sans aucun mérite. Au printemps 2023, il déclare à propos des manifestants contre la réforme des retraites : «ce ne sont pas les Français qui travaillent».
Ce 30 janvier, Gabriel Attal, nouveau chouchou des médias des milliardaires, qui répètent quotidiennement à quel point il serait génial, brillant orateur et qu’il ne dormirait jamais, a fait son petit discours à l’Assemblée Nationale. C’est un plan de bataille encore plus violent et réactionnaire que tout ce qu’on avait vu auparavant. Parmi les annonces :
Travail
Gabriel Attal annonce la généralisation du travail forcé pour les plus pauvres. Le RSA sera conditionné à «15h d’activité pour l’insertion» par semaine dans tous les départements de France alors que la mesure était pour l’instant en «expérimentation». C’est donc la généralisation du travail gratuit pour les précaires, contre 500€ qui ne permettent déjà pas de vivre.
Dans la même veine, il veut supprimer l’allocation de solidarité spécifique (ASS) perçue par les chômeurs en fin de droits qui vont se retrouver au RSA, à la charge des départements et… devront travailler gratuitement.
Ces deux annonces font suite aux attaques sans précédent de l’allocation chômage, qui a été massivement réduite. Tout cela est du vol pur et simple : les travailleurs paient pour toucher le chômage en cas de perte d’emploi. Et tous les français paient quotidiennement de lourdes taxes pour être protégés, percevoir des minima sociaux. Il s’agit donc d’une pure guerre de classe, cela vise à plonger les pauvres dans la misère extrême et à les forcer à accepter les pires boulots. Tout en redistribuant l’argent public “économisé” sur leur dos vers la police, l’armée et les aides au patronat.
Logement
Gabriel Attal menace gravement le droit au logement. Il existe en France une loi dite SRU, qui fixe un seuil minimum de 25% de logements sociaux dans chaque commune. Cela permet de lutter contre les ghettos de riches qui refusent la mixité sociale.
Attal veut en finir avec ce principe, déjà minimal, alors que des centaines de milliers de personnes attendent d’avoir accès à un logement social. Il veut ajouter les «logements intermédiaires» aux logements sociaux dans le décompte du quota de 25%. Sauf que contrairement à un «Habitat à Loyer Modéré», un logement intermédiaire peut atteindre 20€ le m², soit 400€ pour un petit studio de 20 m².
Les maires des communes riches qui refusaient d’appliquer le SRU, par exemple Neuilly-sur-Seine, Versailles ou Nice, vont voir leur situation «régularisée» par magie. Ils étaient dans l’illégalité, et passeront ainsi dans la légalité.
Les maires auront aussi la main sur l’attribution d’un logement social, ce qui donnera tout pouvoir aux mairies et pénalisera les personnes extérieures à la commune qui veulent s’y installer. Ces annonces font suite à une loi votée précédemment qui pénalise fortement les locataires et redonne beaucoup de pouvoir aux propriétaires, notamment en facilitant l’expulsion d’un locataire.
Jeunesse
C’est officiel, le Service national universel – SNU – sera généralisé pour les jeunes de seconde à la rentrée de 2026. Un projet qui coûte des milliards d’euros pour endoctriner les adolescents dans des stages militaristes pendant que l’Éducation Nationale n’est plus capable d’aligner un professeur dans chaque classe.
Gabriel Attal veut aussi pouvoir réprimer la jeunesse dès le plus jeune âge. Regrettant qu’on ne puisse pas punir un enfant avant 16 ans, il annonce des «travaux d’intérêt éducatifs» pour les mineurs de moins de 16 ans et explique : «Dès le plus jeunes âge : tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies, tu défies l’autorité, on t’apprends à la respecter». À mettre en parallèle avec le port de l’uniforme ou la traque aux élèves musulmanes à la dernière rentrée : c’est tout un projet de dressage et d’encadrement de la jeunesse qui se met en place.
Une réflexion au sujet de « Discours de Gabriel Attal : un Premier Ministre en guerre sociale »
L horreur ce monde macronard capitaliste !