Sous Macron, le nazisme a plus de droits que l’antiracisme


C’était il y a un an, le 6 mai 2023. Un défilé nazi avait lieu en plein Paris. Des étendards noirs à croix celtiques, des symboles néofascistes, des hurlements haineux… Comme tous les ans, les néo-nazis français se rassemblaient dans la capitale. Le cortège avait pu défiler tranquillement, alors qu’au même moment les manifestations pour les retraites étaient réprimées.


Sous Macron, le nazisme a plus de droits que l'antiracisme.

Les images avaient choqué, et le préfet Laurent Nunez avait dû s’expliquer dans les médias. Le 8 mai, il avait «assumé» de ne pas avoir interdit l’événement néo-nazi en disant : «Il n’est pas légalement possible, de manière générale et absolue, d’interdire toutes les manifestations de l’extrême droite» et affirmait même que cette marche «n’a jamais entraîné de trouble à l’ordre public, c’est pour ça que j’ai pris cette décision de ne pas l’interdire».

Quelques mois plus tard, en octobre, le même préfet choisissait pourtant d’interdire TOUTES les manifestations pour la Palestine, alors qu’il n’y avait pas de risque de «troubles». Il expliquait lui même : «il n’y a pas eu de trouble à l’ordre public [dans ces manifestations], il n’y a pas eu de dégradations, il n’y a pas eu de violences. Ce n’est pas une question de maintien de l’ordre. Le critère est immatériel, il est moral». Traduction : pour Laurent Nunez, le nazisme est plus moral que le soutien à la Palestine.

Rebelote cette semaine. Une grande manifestation «contre le racisme et l’islamophobie» prévue dimanche 21 avril à Paris et organisée par de très nombreuses organisations vient d’être interdite. Le préfet estime que dénoncer les violences policières peut «attirer des éléments violents» et qu’évoquer les enfants de Gaza est une «provocation à l’antisémitisme».

C’est encore plus lunaire : le préfet n’a pas qualifié des néo-nazis d’antisémite, mais utilise ce terme pour diffamer une marche anti-raciste ! L’inversion est absolue.


Sous Macron, l’extrême droite radicale a donc tous les droits, et les revendications les plus élémentaires contre le racisme sont étouffées. Non seulement nous sommes dans un régime autoritaire, mais il est de plus en plus ouvertement fasciste.


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