Effondrement moral, guerre génocidaire et volonté de répandre la guerre dans tout le Proche-Orient et au-delà : Israël est embarquée dans une barbarie qui ne semble pas trouver de limite. Retour sur ces derniers jours.
Réservoir d’eau détruit
Alors que Gaza subit un terrible martyre, avec un territoire quasiment intégralement détruit et 2 millions de civils qui survivent dans des tentes et manquent de nourriture et d’eau potable, des soldats israéliens se sont filmés en train de faire sauter un réservoir d’eau à Rafah en rigolant.
Publiée sur internet, la vidéo est légendée : «Cette destruction du réservoir d’eau est en l’honneur du Shabbat». Priver d’autres humains d’une denrée vitale au nom d’un fête religieuse, sacrilège absolu.
Cet acte est un crime de guerre qui viole les principes fondamentaux du droit international, puisqu’il vise une infrastructure essentielle à la survie des civils en temps de guerre. La municipalité de Rafah a qualifié cette destruction de «crime contre l’humanité, qui perpétue dans le même temps une politique de punition collective».
Depuis des mois, les survivants de Gaza sont touchés par des maladies de peau et des infections dues au manque d’eau, quand ils ne meurent pas de famine Des experts estiment que pour un mort causé par les bombardements, au moins trois autres meurent des conditions atroces imposées aux palestiniens : blessures qui s’aggravent, manque de soin, pénuries de nourriture et d’eau. 186.000 gazaouis auraient trouvé la mort depuis le 7 octobre. Et détruire les derniers stocks d’eau risque d’accélérer encore cette hécatombe.
Deux soldats israéliens décrivaient dans la presse il y a quelques jours comment ils avaient reçu l’ordre d’incendier systématiquement les bâtiments et d’anéantir tout ce qu’ils pouvaient à Gaza.
Manifestation pour le droit de violer les prisonniers palestiniens
Le mal absolu : une foule haineuse et armée, emmenée par des élus et des ministres d’extrême droite, entre brutalement dans une base militaire israélienne qui fait office de camp de prisonniers, pour soutenir neuf réservistes arrêtés pour avoir violé des palestiniens. C’était il y a deux jours au camp de Sde Teiman, dans le désert du Negev. Au plus haut sommet de l’État israélien, on soutient des tortionnaires fascistes.
Dans ce camp, des détenus ont rapporté des actes de torture par électrochocs lors des interrogatoires, provoquant une douleur extrême, mais aussi une déshumanisations totale en étant ligotés à des lits, les yeux bandés, déféquant dans des couches et interdits de parler, ou encore des viols. Les témoignages parlent d’insertions de tiges de métal dans l’anus, ou d’obligation de s’assoir sur des objets pointus qui pénètrent et blessent pendant les interrogatoires, provoquant des saignements.
Lors de l’invasion du camp d’internement, non seulement les fascistes israéliens ont demandé l’arrêt des poursuites pour les violeurs mais aussi l’exécution immédiate des prisonniers. Des ministres israéliens qualifient même les violeurs de «héros». Et lors d’un débat au parlement israélien retransmis à la télévision, on peut entendre cet échange : “Insérer un bâton dans le rectum d’une personne, c’est légitime? – Oui, tout est légitime ! On peut tout leur faire !” crie le député israélien Hanoch Milwidsky du parti de Netanyahou.
Beyrouth bombardé par Israël
Une intense explosion s’est produite mardi soir en périphérie sud de Beyrouth, la capitale du Liban. Le quartier est un bastion du Hezbollah, mouvement armé opposé à Israël, lié à l’Iran et allié du Hamas. La frappe a ciblé un haut responsable de ce groupe. Le ministère libanais de la Santé a rapporté, dans un «bilan préliminaire», que trois civils, une femme et deux enfants, avaient été tués dans cette frappe, et 74 autres civils blessés, en plus de ce leader du Hezbollah.
En janvier, un drone israélien avait fait exploser tout un périmètre situé dans le même quartier de Beyrouth, densément peuplé de civils. Au moins 6 personnes avaient été tuées. Les frappes se multiplient sur le Liban, où au moins 300 personnes ont été tuées par Israël.
L’État colonial frappe la capitale d’un pays voisin qui n’est pas en guerre, et qui respecte depuis 3 mois les injonctions occidentales à ne pas entrer dans le conflit. Il s’agit donc d’une agression militaire et de terrorisme d’État sur le sol d’un pays non belligérant. Imaginez qu’un État arabe revendique une frappe militaire sur Tel Aviv pour tuer des hauts gradés israéliens mis en cause pour génocide : cela provoquerait l’intervention immédiate des États occidentaux et une guerre mondiale.
Mardi soir, au même moment, l’armée américaine bombardait le sud de Bagdad pour tuer des «combattants». C’est un embrasement régional qui semble souhaité par Israël et son allié US.
Le négociateur du Hamas assassiné en Iran
Le chef politique du Hamas, Ismael Haniyeh, a été assassiné dans la capitale iranienne, Téhéran, où il assistait à l’investiture du nouveau président. La grande puissance iranienne est donc frappée au cœur de son territoire, ce qui est une provocation hautement dangereuse pour toute la planète.
L’assassinat du leader du Hamas intervient alors que les États-Unis tentaient de faire aboutir les négociations pour un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages israéliens. Avec cet assassinat ciblé, les négociations seront évidemment abandonnées. D’autant qu’Haniyeh appartenait à la branche “modérée” du Hamas, sa mort donnera raison aux plus radicaux.
Une réflexion au sujet de « Israël : la fuite en avant jusqu’où ? »
La différence entre le Führer Netanyahu et Adolphe Hitler… c’est qu’il est juif.