Paris : des individus armés et saouls tirent depuis un balcon, il s’agissait de policiers


Les images filmées à Paris ce vendredi 30 août par un riverain sont à peine croyables, mais pourtant authentiques. Deux hommes chauves, hilares, dégainent des armes à feu sur un balcon, et tirent en l’air, avant de se regarder en rigolant. Des tirs à balles réelles en pleine capitale au petit matin.


Deux hommes chauves, hilares, dégainent des armes à feu sur un balcon, et tirent en l'air, avant de se regarder en rigolant. Des tirs à balles réelles en pleine capitale au petit matin.

Les images filmées à Paris ce vendredi 30 août par un riverain sont à peine croyables, mais pourtant authentiques. Deux hommes chauves, hilares, dégainent des armes à feu sur un balcon, et tirent en l’air, avant de se regarder en rigolant. Des tirs à balles réelles en pleine capitale au petit matin.

«L’alerte a été donnée après que trois hommes ont été aperçus vers 8h au quatrième étage d’un immeuble dans l’est de la capitale, en train de tirer en l’air avec des armes de poing» explique le journal Le Télégramme.

La menace est considérée comme suffisamment grave pour que la BRI – la Brigade de recherche et d’intervention – soit envoyée dans l’appartement. Les individus armés sont arrêtés : ils s’agit de trois policiers hors service de la Direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) de la préfecture de police.

Les autorités admettent que les faits se sont déroulés «dans un contexte d’alcoolisation», et les policiers ont été «immédiatement suspendus». Des policiers bourrés qui jouent au pistolet en pleine rue, risquant de tuer quelqu’un. Sauf que cette affaire, qui démontre une fois de plus à quel point la police française est en roue libre, n’est pas un dérapage isolé.

Le 19 juin 2024 au petit matin, un policier hors service débarquait chez sa grand-mère à Bobigny, parce qu’elle avait «entendu un bruit» dans une dépendance à côté de sa maison. Dedans, il y avait un SDF qui y avait trouvé refuge. Plutôt que d’attendre l’intervention de ses collègues en service, l’agent avait dégainé et exécuté cet homme originaire d’Algérie. 7 tirs, dont deux balles dans le dos et une dans la tête. Puis le tireur a pris des photos du cadavre. Me Yassine Bouzrou, l’avocat de la famille du défunt «privilégiait l’hypothèse d’un crime raciste, notamment compte tenu des termes qu’il a employés pour qualifier la victime durant ses auditions devant les enquêteurs».

Lors de l’état d’urgence en 2015, le gouvernement a autorisé les policiers à garder leurs armes chez eux hors du temps de service. Puis deux ans plus tard, il a étendu l’usage des armes à feu en dehors du cadre de la légitime défense. En 2020, La «Loi de sécurité globale» permettait aux policiers de se promener armés dans les établissements publics. Le gouvernement a même offert le train gratuit aux policiers, à la condition qu’ils aient leur arme sur eux, ce qui a failli provoquer un drame en juillet 2023. Dans le train entre Annecy et Paris, un individu s’était emparé du pistolet d’un policier et avait tiré dans le wagon. Cet armement accru et constant des policiers hors service augmente le danger plutôt que de le réduire.

Autre affaire, dans la nuit du 2 au 3 février 2019, un policier de la BAC de Nantes dérangé par «des éclats de voix» dans la rue alors qu’il était chez lui sort avec son arme. Une bagarre éclate. L’agent tire sur un homme et le blesse gravement. «Il y avait consommation d’alcool de part et d’autres» selon le procureur qui classe l’affaire.

En avril 2020, à Noisy-le-Grand, en banlieue parisienne, un policier fait feu avec son arme de service sur son voisin qui «faisait du bruit», le blessant gravement. Le policier diffuse des images sur l’application Snapchat en arborant son arme dans son pantalon puis une photo du sol maculé de de sang, avec ce sous-titre : «J’ai tiré». Armement 24h/24, permis étendu de tirer : voilà les conséquences.

En 2022, des policiers se rendent chez un de leur collègue absent au commissariat, et enfoncent la porte car ils le considèrent comme «fragile». Dans l’appartement, le corps sans vie de sa conjointe. Étranglée. Le tueur est parti en cavale avec l’arme à feu que lui a fourni l’État français. Depuis l’armement permanent des policiers, le nombres de féminicides chez les compagnes de fonctionnaires a augmenté.


Combien d’autres drames faudra-t-il ? Pourquoi aucun des politiciens qui parlent tant de «lutter contre l’insécurité» ne propose de désarmer la police ?


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2 réflexions au sujet de « Paris : des individus armés et saouls tirent depuis un balcon, il s’agissait de policiers »

  1. Voilà la sécurité que le bloc bourgeois vient nous vendre à chaque élection : un bastion de fachos, de simples d’esprits et d’alcooliques armés H24.

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