L’homme le plus riche de la planète célèbre une investiture dans la première puissance mondiale par un salut nazi

Soirée dystopique à Washington le 20 janvier 2025. On y trouvait tout le gratin mondial du divertissement, du capitalisme décadent et des médias de masse, venu acclamer un multimilliardaire orange réélu président de la première puissance mondiale.
Pour fêter l’intronisation de Donald Trump, on pouvait apercevoir Dana White, patron de l’UFC, première organisation de MMA, Bernard Arnault, le milliardaire français, Mark Zuckerberg, dirigeant de Facebook, Lara Bush, femme de l’ancien président cow-boy… et même Eric Zemmour, dans un coin, qui essayait de faire croire qu’il est quelqu’un d’important.
Dans un discours illuminé et décousu, Donald Trump est venu flatter ses fans après la cérémonie officielle d’investiture, annonçant que «l’âge doré de l’Amérique commence maintenant», que les États-Unis allaient renvoyer «des millions et des millions d’étrangers», mais aussi «reprendre le canal de Panama» et «planter» le drapeau américain «sur la planète Mars». Autre annonce : les États-Unis vont sortir une nouvelle fois de l’accord de Paris sur le climat. Un beau programme.
Le Premier Ministre israélien Netanyahou a félicité Donald Trump, lui promettant «les plus beaux jours» des relations entre les deux pays : «Je pense que retravailler ensemble va porter l’alliance États-Unis-Israël à de plus hauts sommets encore». Une belle image de l’avenir, avec vue sur les ruines de Gaza.
Les alliés de Trump évoquent d’ors et déjà un troisième mandat en 2028, ce qui impliquerait de modifier la Constitution des USA qui n’en autorise que deux. Mais rien n’est impossible désormais : Trump a les pleins pouvoirs au Congrès, au Sénat et à la Cour Suprême, il contrôle les réseaux sociaux, une partie des médias, et dispose d’une base plus fanatisée que jamais prête à mourir pour lui. Il vient même de lancer une cryptomonnaie à son effigie, dont le cours s’envole, en conflit d’intérêt total avec son mandat de Président.
Clou de la soirée : un salut nazi en mondovision. Elon Musk, qui n’était pas annoncé, est venu surprendre les 20.000 supporters de Donald Trump au Capital One Arena de Washington. Gestuelle de manager sous cocaïne, pas de danse saccadés, hurlements de victoire. Le patron de X faisait furieusement penser à Macron, quand il criait en 2017, les yeux exorbités : «C’est notre projeeeeet !»
Sauf qu’Elon Musk, après avoir lui aussi promis un voyage sur Mars, a procédé à deux saluts hitlériens sans ambiguïté. Après avoir asséné que «l’avenir de la civilisation est sauvé» : un coup sec sur le torse, l’air grave, mordant ses lèvres comme un méchant de série B, puis un bras droit parfaitement tendu, paume ouverte, doigts serrés. Un bras tellement tendu devant lui qu’on a pu entendre le milliardaire sud-africain gémir d’effort, devant une foule en liesse, qui n’en croyait pas ses yeux. Grotesque et inquiétant.
Le futur, c’était mieux avant.
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Une réflexion au sujet de « Postmodernité néofasciste »
C’est un geste annonceur, hier c’était Henry Ford et Hitler et aujourd’hui c’est Musk et Trump qui emmène une fois de plus l’humanité dans le facsisme. À bas les multinationales, les États bourgeois et leur collaboration