Des magasins Tesla pris pour cibles dans le monde entier


Le hashtag «TeslaTakeover», lancé pour contester la marque de véhicules électriques du milliardaire néo-nazi Elon Musk, s’est répandu comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux aux USA au début du mois de février. Depuis, des «showroom» Tesla sont pris pour cible. Non seulement aux USA mais également dans le reste du monde. Quelques exemples.


Mercredi 19 février, à Salem dans l’Oregon, un showroom Tesla a été visé par des tirs à balles réelles. Sur place, un autocollant a été retrouvé avec les mots «Kill Elon». Les impacts ont touché des véhicules et brisée la vitrine. Le 20 janvier, un incendie criminel avait déjà touché le magasin, qui avait été saccagé, et plusieurs voitures. Le FBI a été saisi de cette affaire.

Le 15 février, pas moins de 50 manifestations avaient lieu aux USA, y compris dans des villes de tailles moyennes, contre les magasins Tesla. À New York on pouvait entendre «Personne n’a voté pour Elon Musk !» ou encore «N’achetez pas de voitures à croix gammée» scandé devant le portique d’entrée, qui était gardé par des policiers.

Des pancartes étaient visibles devant les showrooms de Californie, de Pennsylvanie, de Washington, de Seattle, ou encore dans l’Ohio et ailleurs. «Vendez vos Tesla, vendez vos actions, rejoignez les piquets de grève. Faire du mal à Tesla, c’est arrêter Musk. Arrêter Musk aidera à sauver des vies et notre démocratie», peut-on lire sur la page qui recense les différentes mobilisations. Ces actions de protestation sont rarement très massives, mais elles sont nombreuses et visibles, et entravent donc le bon fonctionnement des magasins Tesla.

Lundi 18 février, des centaines de personnes se sont rassemblées devant un showroom Tesla à San Francisco, envahissant la rue devant l’établissement. Le 10 février, des manifestant-es brandissaient un drapeau américain à l’envers tandis que d’autres tenaient des pancartes et scandaient «Expulsez Musk de la Maison Blanche» devant un showroom de New York.

Le 23 janvier, à Miami, le message «Fuck Elon» avait été tagué en série sur une quarantaine de Tesla Cybertruck, la dernière horreur conçue par la firme automobile, sur un parking. Les Cybertruck étaient entreposés en attente d’être livrés, et ont été vandalisés un par un, avec le même slogan inscrit à la bombe, sur chaque carrosserie. Chacun de ces monstres d’acier coûte autour de 80.000 dollars.

Des actions ont aussi lieu dans le reste du monde. Le 2 février, un showroom de Tesla à La Haye, aux Pays Bas, a été vandalisé. La façade a été recouverte de tags contre l’extrême droite. Une étude réalisée par le média néerlandais EenVandaag et relayée par le site Auto Plus le 23 janvier révèle qu’un propriétaire de Tesla sur trois aux Pays-Bas envisage sérieusement de se débarrasser de son véhicule en raison des actes du patron de la firme.

Le 20 février à Milan, au nord de l’Italie, des antifascistes portant des masques d’Elon Musk ont envahi un showroom de Tesla en criant «Musk prospère, la démocratie meurt», et ont déployé une grande banderole tout en placardant des tracts contre le projet de loi sur la sécurité.

Le 22 janvier, des antifascistes allemands ont projeté une immense image sur la «gigafactory» près de Berlin, une usine géante fabricant des Tesla, avec les mots «Heil Tesla» et la photo du milliardaire faisant un salut nazi sur la façade de l’usine.

Les investisseurs de Tesla commencent à exprimer leurs inquiétudes concernant les répercussions négatives des propos et actes du milliardaire. Le cours de l’action Tesla a chuté de 21% depuis l’investiture de Trump. Un mouvement mondial pourrait bien l’aider à continuer à plonger encore davantage…

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