Habitations, bibliothèque et véhicules saccagés au Carnet


Vandalisme contre une mobilisation écologiste près de Nantes


Notre époque de pénombre sécuritaire ressemble souvent à un mauvais polar, avec l’arrogance sans borne des uniformes et des violences extra-légales des barbouzes.

Au Carnet, une mobilisation tient bon depuis plus d’un an contre le projet de bétonnage de la Loire. Cette lutte, qui occupe un morceau de terre dans l’Estuaire, destiné à être transformée en extension du port de Nantes-Saint-Nazaire, est la cible régulière d’intimidations. Précédemment, lors d’une manifestation sur la zone, un épandage de boue toxique issue d’une station d’épuration avait été organisée. Il fallait, pour une telle opération, une logistique importante, l’accès au lieu, et probablement la complicité des autorités. Quelques jours plus tard, des caméras et autres dispositifs de surveillance étaient retrouvés cachés dans des troncs… Plus récemment, un opposant était violenté et placé en garde à vue sans motif, et ressortait couvert de contusions.

À présent, des lieux de vie sur un terrain privé proche du Carnet ont été détruits avec une grande violence. Une voiture a été vandalisée, ses roues crevées et ses vitres brisées. Les caravanes dans lesquelles vivaient des personnes dans le besoin ont été renversées et saccagées et les pneus ont été tranchés au couteau. La bibliothèque a été détruite, la cuisine collective a été dévastée et du matériel a été volé. Un saccage qui s’inscrit dans une vague de violences physiques, psychologiques et matérielles contre une lutte écologiste.

Ces procédés ne sont malheureusement pas isolés. Il y a eu des violences de barbouzes sur plusieurs ZAD, avec notamment des menaces de chasseurs ou des sabotages ces dernières années. Plus récemment, à Nantes, des attaques de cortèges ont été organisées par des fascistes armés en service commandé, sous protection policière, accompagnées des menaces contre des opposants identifiés. Ces violences extra-légales contre les mouvements sociaux et écologistes sont une nouvelle modalité de répression en marge de la police classique.

Au Carnet, les opposants et opposantes demandent du soutien : vous pouvez les aider sur leur cagnotte en ligne, leur apporter votre soutien via des dons matériels : matériaux de construction (bois, plexiglas, tôles…), outils, vieilles caravanes ou vieux camping-cars, vieux ordinateurs… Dans ce cas faites signe par mail à zadducarnet@riseup.net. Vous pouvez aussi vous abonner à la page Collectif Stop Carnet.

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