Il y a un mois, l’attaque armée d’une manif par des néo-nazis : impunité totale


Qui protège l’extrême droite violente à Nantes ?


Samedi 31 juillet, à Nantes, une équipe de brutes d’extrême droite lançait une charge ultra-violente contre des manifestants s’opposant au Pass Sanitaire : matraques en fer, jets de plots métalliques, coups de ceintures, bouteilles… Face à la résistance des manifestants, les agresseurs étaient, heureusement, mis en fuite. Mais un tel déferlement de violence d’extrême droite en plein samedi après-midi est inédit dans notre ville. A la tête des assaillants : Wilfried Van Liempd, néo-nazi connu, numéro 2 du RN à Nantes, et impliqué dans de nombreuses affaires de violences. Ce samedi 31 juillet, Wilfried Van Liempd a été filmé en train de donner des coups de matraque en métal, sur la tête, à deux personnes inanimées au sol. Ce qui s’apparente à des tentatives de meurtre.

Non seulement ces faits sont filmés, mais l’intéressé s’est même vanté de ses «exploits» sur les réseaux sociaux, revendiquant l’attaque du cortège. Plus ahurissant encore, Wilfried Van Liempd était invité, la semaine suivante, à justifier ses actes dans les colonnes du journal Ouest-France. Dans ces articles, le militant d’extrême droite a pu, sans contradiction, expliquer qu’il a été «acculé» par «un groupe d’ultra-gauche» et qu’avec ses amis, il n’a fait que «résister». Pourtant, absolument toutes les images et les témoignages montrent sans contestation possible une charge du groupe néo-nazi, manifestement préparé au combat, organisé, attaquant en équipe.

Les faits sont donc accablants : une attaque armée, des images filmées qui prouvent les faits, des faits revendiqués, et des agresseurs parfaitement identifiés. Une telle affaire semble assez simple à résoudre. Avec beaucoup moins d’éléments, des militants de gauche ou des Gilets Jaunes ont été perquisitionnés, mis en garde à vue et parfois envoyés derrière les barreaux pour longtemps avant même d’être jugés. On se souvient d’enquêtes pour «association de malfaiteurs», «groupement en vue de commettre des violences», «port d’arme» ou «violences en réunion» pour infiniment moins que ça. Mais ici, rien. Un silence sidérant. Voire complice ?

Il faut se rappeler qu’au moment de la charge, déjà, une équipe de la Brigade Anti-Criminalité a assisté à l’ensemble des violences sans intervenir. Alors il faut se demander : qui protège le numéro 2 du RN ? Pourquoi a-t-il le droit de se promener armé, de monter une bande de nervis, de commettre des tabassages et de se défendre dans la presse, tout cela sans être inquiété ? Wilfried Van Liemp est-il un indicateur de police, voire un proche de certains agents ? Ou pire, s’agit-il d’un auxiliaire qui agit en service commandé, en attaquant l’opposition de gauche avec ses nervis, à la demande des autorités ?

Pour la sécurité des nantais et nantaises, tout ceci demande des réponses. Ces faits s’inscrivent dans une longue tradition d’impunité des groupes fascistes à Nantes. Notamment l’incendie d’un squat d’exilés en pleine nuit, jamais élucidé, des attaques de bars, tabassages et tentatives d’homicide de deux jeunes traités avec une grande légèreté, et de nombreux faits impunis.

N’hésitez pas à écrire à la presse locale ou à contacter les autorités pour leur demander où en sont les enquêtes, et qui protège l’extrême droite violente à Nantes.

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