Ces derniers mois, il s’est passé une succession d’épisodes gravissimes :
➡️ Les attaques d’extrême droite se sont multipliées, et la maison du maire de Saint-Brévin a été incendiée de nuit par des néo-nazis, parce qu’il acceptait d’accueillir des réfugiés dans sa commune. En dehors de la presse locale, aucun média n’en a parlé pendant des semaines. Il a fallu que ce maire, qui continuait de recevoir des menaces et n’avait aucune protection de l’État, démissionne pour que les médias commencent à en parler. Et pas pour évoquer la violence d’extrême droite. Non, pour axer sur les «atteintes aux élus», et dépolitiser totalement cet attentat.
➡️ Après l’exécution filmée du jeune Nahel par un policier, les syndicats des forces de l’ordre diffusent un communiqué ouvertement fasciste, annonçant une «guerre» contre les «nuisibles» et menaçant le gouvernement. Ensuite, des milliers de policiers utilisent des arrêts maladie illégaux pour soutenir des agents mis en cause dans des actes criminels barbares. Toute la droite et l’extrême droite soutient ce coup de force. Et les médias accompagnent cette séquence terrifiante en parlant du «mal être» dans la police. Et invitent quotidiennement les syndicats policiers et les représentants d’extrême droite en direct.
➡️ En août, le rappeur Médine est invité à débattre par deux partis de gauche. Les médias sont en boucle depuis trois semaines, évoquant une «menace contre la République» et un retour des heures sombres. Sans jamais donner la parole au rappeur.
Une réflexion au sujet de « Les indignations sélectives des médias des milliardaires »
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