Presse aux ordres : les mensonges continuent


On se demande où s’arrêtera le naufrage journalistique


Dans Ouest-France, un nouvel article évoquant des « enquêtes » suite à la manifestation du 31 juillet contre le Pass Sanitaire, à Nantes, transforme la charge de néo-nazis armés en « échauffourée » au sujet de laquelle « chaque camp se renvoie la responsabilité ».

Les faits sont pourtant filmés, documentés, confirmés y compris par des journalistes, il y a des témoignages à la pelle, aucun doute possible : les néo-nazis ont lancé l’assaut, lourdement équipés. Mais Ouest-France fait comme si tout cela n’existait pas, et insinue un doute. Tout en mettant des nostalgiques d’Hitler et ceux qui les ont repoussé sur le même plan.

Tout aussi grave, le jet de grenade dans la tête d’un journaliste, quelques minutes plus tôt par des agents de la BAC est transformé en « engin pyrotechnique » dont « on n’aperçoit pas le départ ». Comme si les grenades lacrymogènes se baladaient dans la nature. Qui d’autre que la police jette ces munitions ?

L’article insiste : le journaliste « accuse les forces de l’ordre ». Il « accuse ». Comme si ça n’était pas avéré. Comme s’il y avait le moindre doute… Ici encore, ces faits sont documentés, filmés, avérés. La mauvaise foi et l’orientation idéologique de cet article est encore une fois accablante.

Rappelons que les jours précédents, seules les autorités et le militant néo-nazi filmé en train de matraquer des personnes au sol ont pu s’exprimer dans ce journal, pour diffuser des mensonges sans aucune contradiction ni remise en contexte. Pourquoi un tel choix éditorial ?


Nous vivons décidément un régime de post-vérité favorable au fascisme. Glaçant.


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