Inversion : pendant que les mobilisations pour la Palestine sont qualifiées «d’antisémites», les authentiques héritiers d’Hitler sont protégés
Néo-nazis français, espagnols nostalgiques de Franco, fascistes italiens : toute la crème de l’extrême droite européenne s’est réunie ce samedi 11 mai sous protection policière. Des étendards noirs à croix celtiques, des symboles néofascistes, des hurlements haineux… Comme tous les ans, les néo-nazis ont défilé dans la capitale, tranquillement, alors qu’au même moment les manifestations contre le génocide à Gaza sont implacablement réprimées.
Quelques jours seulement séparent cette marche nazie des expulsions violentes d’étudiants qui se mobilisent pour le peuple palestinien. Par exemple, le 7 mai, la police entrait dans un amphithéâtre de la Sorbonne, et raflait 88 étudiant.e.s. Certain.e.s ont passé 2 jours en cellule, uniquement pour avoir occupé leur fac. Des arrestations de masse, au cœur d’une célèbre université pour étouffer la demande d’un cessez-le-feu. La BRI, police anti-terroriste, avait même été envoyée peu avant pour déloger d’autres étudiant.e.s.
Le 21 avril, une grande manifestation «contre le racisme et l’islamophobie» et organisée par de très nombreuses organisations avait été interdite par le préfet de Paris. Ce dernier estimait que dénoncer les violences policières peut «attirer des éléments violents» et qu’évoquer les enfants de Gaza est une «provocation à l’antisémitisme». La justice avait annulé l’interdiction, mais Darmanin s’était acharné, et avait lancé un nouveau recours, pour tenter jusqu’au dernier moment d’interdire cette marche, qui a finalement eu lieu dans le calme.
Quelques mois plus tôt, en octobre, le préfet choisissait d’interdire TOUTES les manifestations pour la Palestine.
Alors que le prétexte antisémite est servi à toutes les sauces contre les luttes anti-colonialistes, les antisémites les plus extrêmes qui existent se sont offert une petite parade sous le regard affectueux de la police. Nous vivons une époque folle, où l’on accuse la cause palestinienne d’antisémitisme, mais où les véritables nostalgiques d’Hitler et de la Shoah, peuvent défiler.