Des centaines de sabotages contre la firme Tesla depuis le salut nazi d’Elon Musk

Sale temps pour Tesla. Dans la nuit du lundi 31 mars au mardi 1er avril, vers 4h30, un incendie a embrasé le parking d’une concession de la firme Tesla, à Rome. Les flammes ont détruit 17 voitures électriques. Les autorités parlent d’un acte volontaire et de vandalisme. Elon Musk lui-même a commenté les faits sur son réseau social X avec le mot : «Terrorisme».
Il tweete compulsivement après chaque attaque contre ses véhicules, offrant ainsi une visibilité massive aux désarmements de son entreprise. Matteo Salvini, le vice-premier ministre italien, a parlé sur le même réseau social d’un «incendie criminel» et a apporté son soutien au milliardaire.
Dans la nuit du 17 au 18 mars, c’est à Las Vegas que des gerbes de flammes et des étincelles bleues spectaculaires jaillissaient de moteurs électriques en train d’exploser, immortalisées par des caméras de surveillance. Au moins 5 voitures Tesla avaient brûlé dans un centre de réparation de la firme, dans ce que la police qualifiait «d’attaque ciblée». Une fois arrivés sur les lieux, les agents avaient trouvé le mot «RÉSISTANCE» peint en rouge sur le bâtiment. La section anti-terroriste du FBI avait été saisie. «De tels actes de violence sont inacceptables, où qu’ils se produisent. C’est un crime fédéral. Nous vous traquerons. Nous vous retrouverons et vous poursuivrons avec toute la rigueur de la loi» avait menacé un enquêteur.
Les dirigeants Étasuniens ne savent plus quoi faire pour endiguer cette vague d’actions et redorer l’image de Tesla. Le 11 mars, dans un show grotesque organisé devant la Maison Blanche, Donald Trump faisait la publicité des voitures Tesla et appelait à traiter l’opposition à cette entreprise comme du «terrorisme intérieur».
Pour autant, les attaques Tesla se comptent désormais par centaines partout autour du monde depuis l’arrivée d’Elon Musk au gouvernement, et en particulier suite à son salut nazi retentissant le soir de l’investiture de Trump.
Dans la nuit du dimanche 2 au lundi 3 mars, c’est à Toulouse que des flammes avaient consumé 8 voitures Tesla et endommagé 4 autres. Selon La Dépêche, les dégâts étaient déjà estimés à plus de 700.000 euros. 24 heures plus tôt, une vague d’actions devant les magasins Tesla avait lieu dans tous les États-Unis.
Le 19 février, à Salem dans l’Oregon, un magasin Tesla était visé par des tirs à balles réelles. Sur place, un autocollant a été retrouvé avec les mots «Kill Elon». Les impacts ont touché des véhicules et brisée la vitrine. Le 20 janvier, un incendie criminel avait déjà touché le magasin, qui avait été saccagé, et plusieurs voitures. Le FBI a été saisi de cette affaire.
Le 23 janvier, à Miami, le message «Fuck Elon» avait été tagué en série sur une quarantaine de Tesla Cybertruck. Le 2 février, un showroom de Tesla à La Haye, aux Pays Bas, a été vandalisé. La façade a été recouverte de tags contre l’extrême droite. Le 20 février à Milan, au nord de l’Italie, des antifascistes portant des masques d’Elon Musk ont envahi un showroom de Tesla en criant «Musk prospère, la démocratie meurt».
Le 22 janvier, des antifascistes allemands avaient projeté une immense image sur la «gigafactory» près de Berlin, une usine géante fabricant des Tesla, avec les mots «Heil Tesla» et la photo du milliardaire faisant un salut nazi sur la façade de l’usine. Cette «gigafactory» a été la cible de plusieurs mobilisations locales.
Cette vague de sabotages avait même commencé dès le premier janvier 2025 : un véhicule Tesla rempli de feux d’artifice et de bouteilles de gaz, avait explosé devant la tour Trump, à Las Vegas. C’était déjà très lourd de symbole.
Elon Musk pourrait bien quitter le gouvernement prochainement, selon le site allemand Prosieben. À la tête d’un département visant à purger l’administration des USA en virant des dizaines de milliers de fonctionnaires, le milliardaire serait sur la sellette. Trump a reconnu : «À un moment donné, il va se retirer», et le mandat de Musk pourrait s’arrêter dès le mois de mai.
Elon Musk a-t-il lui même demandé à partir, alors que sa participation au gouvernement Trump a entraîné une campagne de boycott massif, un effondrement de ses ventes de voiture et du cours de son entreprise en bourse, ce qui lui a fait perdre des milliards de dollars, en plus d’une vague de sabotages planétaire ? La question est ouverte.
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