En France, faire l’apologie d’un génocide est autorisé, le dénoncer est sanctionné


La «grande famille» du cinéma français continue de nous éblouir, avec deux spécimens qui se sont dépassés ces derniers jours.


Le comique Michel Boujenah était invité sur la radio communautaire Radio J, et a déclaré au micro de l’agresseur sexuel Haziza : «Quand les américains ils ont bombardé Berlin, personne n’a rien dit, tout le monde trouvait ça légitime pour lutter contre les nazis, même Hiroshima ! Si les Gazaouis sont d’accord avec le Hamas, alors il n’y a pas de dommages collatéraux. On a affaire à des sauvages.»

C’est littéralement une apologie de génocide, alors qu’au moins 25.000 femmes et enfants ont été tuées par Israël, et qu’une famine organisée frappe des centaines de milliers de civils. Notons que Boujenah ne se contente pas de valider le massacre en cours à Gaza, il justifie aussi l’usage d’armes atomiques sur les habitants d’Hiroshima et Nagasaki : des massacres industriels qui n’avaient aucun autre but militaire que de terroriser le monde et d’installer la suprématie des USA.

Ce mercredi, le film «14 jours pour aller mieux» dans lequel joue Michel Boujenah sort en salle, on lui souhaite l’échec qu’il mérite.


Gérard Darmon, qui est plus drôle dans «Astérix Mission Cléopâtre» que dans la vraie vie, est carrément allé faire une visite de courtoisie directement en Israël. Et pas n’importe où : devant des militaires israéliens envoyés au front, donc au cœur de la machine de guerre criminelle. Prenant le micro devant les soldats, il s’est exclamé : «Vous êtes notre fierté, vous êtes notre honneur, sans vous, on ne serait pas là ! Vous faites vivre l’État d’Israël !»

La «fierté» et «l’honneur» de tuer des enfants avec des armes de haute technologie, d’affamer des familles et de parader avec des sous-vêtements de femmes palestiniennes. Chacun ses valeurs. Ici Gérard Darmon est a minima dans l’encouragement plein et entier de crimes contre l’humanité.

Darmon et Boujenah, qui prêtent allégeance à un État étranger mis en cause devant la justice internationale pour des faits de génocide, seront-ils critiqués dans les médias français ? Seront-ils traités de «communautaristes», de «séparatistes» ? Seront-ils expulsés du territoire comme l’ont été des Imams pour bien moins que cela ?

Évidemment pas. Ils sont riches, blancs, de droite. Ils sont autorisés à dire cela, et même encouragés.


Dans le même temps, la sportive Émilie Gomis et la juriste franco-palestinienne Rima Hassan sont diffamées, harcelées, punies et convoquée par la police pour l’une d’elle pour avoir simplement dénoncé le génocide.

Émilie Gomis a été destituée de sa fonction aux Jeux Olympiques pour une simple publication sur les réseaux sociaux contre le massacre en cours, alors que Rima Hassan voit diverses interventions et partenariats annulés sous la pression de fanatiques pro-israéliens. De même, nombre d’organisations militantes sont menacées de dissolution et visées par des enquêtes pour «complicité de terrorisme» pour avoir soutenu la Palestine.


Mais pour Boujenah et Darmon, tout va bien. Comme pour les dizaines d’intervenant-es ayant tenu des propos génocidaires dans les médias français depuis le 7 octobre, sans la moindre contradiction. Les valeurs sont totalement inversées au pays des Droits de l’Homme Blanc et colonialiste.


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